samedi 14 septembre 2013

TRACES


 Mon chapiteau de toile noire, mon île, ma merveilleuse, ma magicienne, ma clochette, ma visiteuse, mon hasard, ma rencontre, ma belle muette, ma bouche qui murmure, ma voix, mon silence qui parle, mes lèvres qui s'agitent, ma magnifique étoile du vendredi,








C’est un billet. Comme on en trouve dans un guichet de gare, sur un quai, dans un aéroport. Pas de photo d’identité. Un mot de passe. C’est tout.
Le billet d’entrée dans le chapiteau.


C’est un rendez-vous, c’est un jour, une heure, une saison, un moment, une autre planète.
Quelqu’un attend, derrière ces murs de bâche bleue. Quelqu’un attend. Et c’est là le mystère.
 



"Quand la porte s'ouvrira, je serai ébloui par la lumière et tu seras toi aveuglée par l'obscurité. Tes pas hésiteront quelques secondes avant d'accepter de reprendre leur mouvement. Enfin tu entreras, quelquefois simplement pour t'assoir et regarder. Quelquefois pour t'assoir puis te lever pour dire un mot, faire un sourire, lire une phrase, écrire un morceau, chanter deux vers d'une chanson. C'est une maison qui ouvre ses portes aux petites mains fines mais musclées qui savent saisir celles que je leur tends. Alors je te prends par la main, te guide dans le bleu foncé du théâtre jusqu'au début de l'histoire du Petit Nuage de Magellan.
Là commence la magie des rencontres. Je te regarde regarder. Je te vois aspirée par la force de la scène et je sens tout ton corps vibrer. C'est là devant le spectacle, c'est là devant un filage, c'est là quand nous jouons ensemble, c'est là tout le temps. Ce qui nous lie est au dedans et au dehors. En regardant nous fusionnons. En jouant nous fusionnons. Les étoiles s'éclairent dans le nuage de Magellan. Aujourd'hui. Le revoilà. Ca commence. Viens."


A toi à qui je parle, à toi à qui j'écris, le ventre bouillant des vibrations de l'attente, l'amour est le moteur de cette histoire,

A demain