jeudi 1 décembre 2011

LECTURES A HAUTE VOIX A MASSAC




Lectures chez Isabelle.


Massac, c'est toute une histoire. Une belle et vraie histoire de théâtre.




L'histoire d'une commune de 28 habitants qui ne pensaient pas qu'on pouvait accueillir des spectateurs dans un lieu.



On a trouvé une remise qui est devenue le Théâtre National de Massac pendant quelques années.



Cette année plus de lieux. Que faire?

Est-ce que ce ne sont pas de vraies questions?
Où les habitants peuvent-ils se réunir avec leurs amis, c'est-à-dire avec au moins une cinquantaine de personnes, pour partager un moment de spectacle vivant?



Alors cette année nous avons organisé des lectures chez Isabelle.








Pas du sous-théâtre. Non. Des lectures parce que depuis janvier dernier un groupe de lecteurs s'est créé dans le canton.




Vivons le théâtre avait envie de faire connaître cette expérience aux amis spectateurs. C'est aussi ça Vivons le théâtre, mais c'est surtout ça plutôt qu'un festival de spectacles où chacun fait la moue, la grimace ou le sourire devant la représentation proposée.






Merci André, Marie-Claire d'être de ceux qui surpris par leur propre engouement pour le théâtre, continuent à se battre pour que Vivons le théâtre vienne à Massac.











Merci à Agnès, Sandrine, Walter et Isabelle pour cette belle expo improvisée avec les archives qui retraçait les programmes des dix années passées.

Et puis merci Maguy, fidèle spectatrice qui vient tous les ans de Tuchan, avec toutes ses amies pour voir tous les spectacles, partout de Vivons le théâtre, et qui est toujours tellement heureuse de ça.

LOLA LE MONDE chez Colette le 15 octobre à Auriac






"Lola le monde" c'est moi.


Je sais bien que c'est un spectacle qui ne va pas aller chercher les spectateurs dans leurs habitudes, dans leurs attentes, dans leurs facilités.




Mais j'ai choisi de faire ce métier, c'est-à-dire professionnellement depuis 1973, pour partager et faire partager aux plus incrédules le côté mode d'expression du théâtre. Et ça, ça veut dire expression libre et non pas expression dans les cases bien propres que d'autres ont construites.









Cette liberté d'expression je l'ai prise à bras le corps comme dans une lutte incessante. Parce que c'est aussi ça la liberté: une lutte entre soi et soi, entre soi et les canons de l'art, entre soi et la mode, etc.



Aujourd'hui, plutôt depuis quelques années, j'ai pris une voie qui est ma voie. Un chemin qui est mon chemin. de chaque côté de ce chemin il y a des tableaux déjà vus, des formes déjà connues, des textes et des thèmes que d'autres ont parcouru.


Et au centre de ce chemin il y a ce que j'ai trouvé. Comme on arrive à d'un seul coup de pinceau montrer le monde.


Je sais que Lola défie les critiques et les avis. Les bons sentiments et les rejets, le populaire et l'élite.



Mais c'est pour ça que j'ai choisi le théâtre, que je ne suis pas peintre ou musicien.



L'unanimité m'ennuie, m'emmerde, et elle n'a jamais fait avancer la connaissance de soi.


S'interroger sur pourquoi on aime, pourquoi on aime pas, c'est déjà un pas vers le changement. Et changer reste un objectif naturel, atavique et inhérent à la conscience des hommes.

Lola dans un appartement. Voilà un vrai et bon défi. Merci Colette.

LAROQUE DE FA, "Melle BONSOIR" de Boris Vian, le 9 octobre





Melle Bonsoir c'est pour moi le modèle de ce que Tric O Trac aurait pu exploiter des richesses de ses différences.

J'aime ce spectacle parce qu'il a ce côté forain dans lequel j'adore travailler, et parce que certains des acteurs ont ce sens du tréteau et de la foire comme Alain Jeanjean.







Monter "L'émission de télévision" de Vinaver d'un côté avec une certaine distribution, et puis monter Melle Bonsoir, c'est toutes les différences que d'autres troupes plus "normales" ou modestes dans leur nombre de participants ne peuvent pas s'offrir.





C'est la nature de Tric O Trac et ce fut la raison de sa formation: l'eclectisme. Fanfare, chant, danse, théâtre, moyen-âge, contemporain.








Monter une farce, puis monter une tragédie grecque!!!
Voilà une véritable stratégie de relation avec un public auquel on offre un choix.

Une vraie politique culturelle pratiquée et choisie par les pratiquants.


Alors pourquoi ne pas continuer comme ça? ...




Laroque de Fa c'est une expérience unique.

De celles qui font que chaque année tous ont l'impression que ça ne se fera pas, et que malgré chacun, quelque chose se passe.





C'est toujours plein, et les repas sont toujours drôles à la fin.





L'an prochain?

7 OCTOBRE, la première de LA VRAIE VIE EST AILLEURS A TERMES



Ce soir-là c'est la première d'une expérience unique.

Unique parce que le spectacle n'appartient à aucune compagnie, mais à une collaboration gratuite entre elles.

Et unique parce que cette création a vu le jour, de récoltes de documents, de textes ou de témoignages, de poèmes ou de scènes de théâtre, de textes écrits par les acteurs eux-mêmes, sur le thème, "L'itinérance trace de l'exil".












Un thème qui a suivi en 2011 les résidences de Conduite Intérieure et qui m'est cher, à moi, et qui semble toucher aussi tous ceux qui se soucient de leurs racines.











D'où venez-vous?











D'où venaient vos parents?

















Vos grands-parents?

















Que sont devenus la langue et la culture de nos ancêtres?























Qu'en reste-t-il aujourd'hui?


















Sommes-nous fiers de parler d'eux?





















Avons-nous honte?


Et avec ce spectacle une forme musicale, corporelle et chantée comme parlée qui me semble synthétiser 30 ans de travail théâtral, pour moi. Je suis fier de ce spectacle et de ses acteurs.







Et ce soir c'est aussi les valises des magiciennes Christine et Sandrine qui nous ont offert le premier verre des 10 ans de Vivons le théâtre avec ce mot chaleureux et plein d'encouragements de Hervé Barrot.