mercredi 23 septembre 2015

Programme Vivons Le Théâtre 2015


Mercredi 7 octobre à 18h30
Réunion avec les communes sous le chapiteau :
organisation de la soirée du 10 octobre à l’Espace culturel des Corbières,
et de l’ouverture de VLT le 17 octobre.
Distribution des outils de communication et organisation de la soirée : repas et animation.

Samedi 10 octobre
FERRALS
Diffusion programme Vivons le théâtre à l’Espace culturel des Corbières.
Buvette tenue par le groupe de pilotage et les communes partenaires, 
à l’occasion du premier spectacle.

Samedi 17 octobre à 19h
VILLEROUGE-TERMENES
Ouverture sous chapiteau avec « Surprises sans paroles »,
suivie d’un repas en commun au foyer.

Vendredi 23 octobre à 21h
ALBIERES
« Couple ouvert »

Samedi 24 octobre à 21h
ALBIERES
« Frisette »

Vendredi 30 octobre à 21h
AURIAC
Sous chapiteau
« Surprises sans paroles »

Samedi 31 octobre à 21h
AURIAC
« Frisette »

Samedi 7 novembre à 19h
MISSEGRE
« Frisette »

Dimanche 8 novembre à 17h
MISSEGRE
« La Vraie Vie est Ailleurs »

Samedi 14 novembre à 19h
BOUISSE
« Couple ouvert à deux battants »

Dimanche 15 novembre à 17h
BOUISSE
« Soirée à Histoires »

Samedi 21 novembre à 21h
TERMES
« Frisette »

Vendredi 27 novembre à 19h
MOUTHOUMET
« Cabaret-Enfants »

Samedi 28 novembre à 21h
TALAIRAN
La Nouvelle Cigale « Gelsomina »

Samedi 5 décembre à 19h
SALZA
« Couple ouvert à deux battants »

Dimanche 6 décembre à 17h
SALZA
« Frisette »

Samedi 12 décembre à 21h
MASSAC
« Surprises sans paroles »

Dimanche 13 décembre à 17h
MASSAC
« Frisette »

Samedi 19 décembre à 19h
VILLEROUGE-TERMENES
Sous chapiteau
Le chantier-acteurs présente son travail de création.
Le spectacle sera suivi d’un repas au foyer pour clôturer Vivons le Théâtre 2015.

jeudi 17 septembre 2015

L'INSTINCT DU THEÂTRE


 Elle était là. Justement aujourd'hui.

Qu'est-ce qu'il regarde celui qui s'assoit là?


 Ou celle qui s'assoit là. Qu'est-ce qu'elle regarde? Je l'ai trouvée là, quand les questions affluent sur le sens de la vie qu'on s'oblige à consacrer aux gens. Est-ce que ce sont les gens qui justement ont installé cette jolie chaise pour rassasier en eux le besoin de voir, d'assister, de contempler, de jouir d'un spectacle? Pourquoi voulait-elle jouer le rôle d'une réponse?

 


 Elle était là et faisait face et faisait dos. Elle attendait que les braises grillent du bonheur pour la langue, que le vent rapporte les parfums et les cris de l'amour, que les branches se penchent dans leur pas de danse pour que les rires du plaisir se sèment eux-mêmes et prennent racines, comme les palétuviers, pour que l'image de la mer derrière les sapins revienne en vagues tourbillonnantes, pour regarder l'île se resserrer sur sa mangrove, et qu'elle surgisse enfin, le sourire entre ses dents comme un piano qui chante, un spectacle devant la chaise posée pour elle, l'exceptionnelle femme de toute une vie. Parce que c'est une femme qui a posé cette chaise. Je ne sais pas qui, je ne sais pas. Mais c'est une femme qui veut en voir une autre. Qui veut voir l'autre. Quand elle se consacre aux autres elle aussi.






Elle attend le chapiteau.

Elle est sortie de la nuit enveloppée des nuages d'un autre jour, et elle attend maintenant.

Je me suis assis, dans l'herbe et j'ai regardé ce qu'elle regardait. Je suis entré en elle, je suis devenu elle. Et j'ai vu.




Aujourd'hui est un jour de bonheur.

A afficher sur le frigo de tous les jours.



dimanche 13 septembre 2015

C'EST UNE HISTOIRE... LIRE... C'EST POUR TOI.



Tiens, c'est pour toi, c'est un cadeau.


A - Comment ça des histoires ?
B - Des trucs dans les livres ou dans les films !
A - Quand on joue ?
B - N’importe, quand on joue ou quand on en a marre de la vie.
A - Marre de la vie, tu veux dire des autres, des parents ?
B - Oui, non, de la vie, de ce qu’on est obligés de vivre.
A - Quand on joue, c’est comme je disais !
B - Non, quand on joue, oui, mais aussi peut-être pour les vivre vraiment.
A - Comme les jeux de rôle ?
B - Oui, non, pas seulement les jeux de rôle, mais les vivre réellement.
A - T’as pas le temps.
B - Comment ça, pas le temps ?
A - Dis-moi quand tu pourras te retrouver dans un autre pays, sur un bateau, dans un train, dans un avion, dans l’espace, à New-York, en Australie, sans que tes parents mettent toute la police de la planète à tes fesses, et puis en plus, et l’argent ?
B - Je sais pas, moi, quand je la regarde, je suis plus là.
A - La télé ?
B - Non, la fille qui lit tout le temps, dans le jardin à côté de chez moi.
A - C’est nul de lire.
B - Elle en a perdu un.
A - Un livre ?
B - Oui, un livre, mais c’est elle qui l’a écrit.
A – Une fille ne peut pas écrire un livre.
B – Mais si, elle écrit avec sa main, un stylo quoi, sur un cahier gros comme un livre.
A – Tu parles d’une histoire, elle copie ce qu’elle lit !!!
B – Non, elle parle à quelqu’un.
A – Elle écrit comme elle parle.
B – Oui, mais elle me connait. Je la connais pas, mais elle me connait. Elle me parle quoi. Je vois bien que c’est à moi qu’elle parle.
A – Ses histoires de fille elle les raconte à ses copines, pas à toi !
B – Elle me dit qu’on se retrouve tous les deux sur un bateau, tout en bas de l’Espagne.
A – J’en ai marre, je comprends rien à ce que tu racontes. Je me barre. A plus.
B – Non, attends, j’en ai parlé à personne, elle a fixé un rendez-vous, et je crois que je vais y aller.
A – C’est ça, bon voyage, à demain, à l’école.
B – Tant pis. Je te dis que je vais y aller. Je voulais juste te dire au revoir.
A – Ouais….
B – Vrai !
A – Allez…. C’est ça…
B - …
A - …

B est loin maintenant.

A – Oui, c’est vrai. Tant pis. C’est ça l’histoire. Je suis parti. Tant pis pour ceux qui n’y croient pas.







Qui croire?

Lectures, chansons, histoires dites et jouées, buffet avec apéritif spécial, petite table, et scènes vécues sur des musiques.

 

mardi 8 septembre 2015

LA MAISON DU THEÂTRE EST ARRIVEE, ET LA SAISON ...

Et la maison de toile abritera les poètes, lui, Prévert, et les autres car si on dit souvent "comme dit le poète" on le rend plus anonyme que proche ou plus en nous que jamais ou plus nous que nous-mêmes, et son poème que l'on retient devient celui qu'on écrit quand on le lit "ce que j'écris c'est toi, c'est moi, des mots c'est vrai, mais vrai... comme les vagues qui vibrent depuis mes pieds, ces drôles d'oiseaux blessés, et me submergent pour me noyer, tous les jours, mais je ne sais pas ce que c'est qu'un jour..."


Sables mouvants 
Démons et merveilles 
Vents et marées 
Au loin déjà la mer s'est retirée 
Démons et merveilles 
Vents et marées 
Et toi 
Comme une algue doucement caressée par le vent 
Dans les sables du lit tu remues en rêvant 
Démons et merveilles 
Vents et marées 
Au loin déjà la mer s'est retirée 
Mais dans tes yeux entrouverts 
Deux petites vagues sont restées 
Démons et merveilles 
Vents et marées 
Deux petites vagues pour me noyer. 
 







Toi, chapiteau,
Tu vas te planter comme un arbre, un peu tordu mais solide, et ouvert de ce creux mystérieux qui cache le rêve et l'histoire du monde.


Et tout autour de toi, les yeux curieux imaginent.



Quel jour sommes-nous  Nous sommes tous les jours  Mon amie  Nous sommes toute la vie  Mon amour  Nous nous aimons et nous vivons  Nous vivons et nous nous aimons  Et nous ne savons pas ce que c'est que la vie  Et nous ne savons pas ce que c'est que le jour  Et nous ne savons pas ce que c'est que l'amour.