jeudi 1 décembre 2011

LOLA LE MONDE chez Colette le 15 octobre à Auriac






"Lola le monde" c'est moi.


Je sais bien que c'est un spectacle qui ne va pas aller chercher les spectateurs dans leurs habitudes, dans leurs attentes, dans leurs facilités.




Mais j'ai choisi de faire ce métier, c'est-à-dire professionnellement depuis 1973, pour partager et faire partager aux plus incrédules le côté mode d'expression du théâtre. Et ça, ça veut dire expression libre et non pas expression dans les cases bien propres que d'autres ont construites.









Cette liberté d'expression je l'ai prise à bras le corps comme dans une lutte incessante. Parce que c'est aussi ça la liberté: une lutte entre soi et soi, entre soi et les canons de l'art, entre soi et la mode, etc.



Aujourd'hui, plutôt depuis quelques années, j'ai pris une voie qui est ma voie. Un chemin qui est mon chemin. de chaque côté de ce chemin il y a des tableaux déjà vus, des formes déjà connues, des textes et des thèmes que d'autres ont parcouru.


Et au centre de ce chemin il y a ce que j'ai trouvé. Comme on arrive à d'un seul coup de pinceau montrer le monde.


Je sais que Lola défie les critiques et les avis. Les bons sentiments et les rejets, le populaire et l'élite.



Mais c'est pour ça que j'ai choisi le théâtre, que je ne suis pas peintre ou musicien.



L'unanimité m'ennuie, m'emmerde, et elle n'a jamais fait avancer la connaissance de soi.


S'interroger sur pourquoi on aime, pourquoi on aime pas, c'est déjà un pas vers le changement. Et changer reste un objectif naturel, atavique et inhérent à la conscience des hommes.

Lola dans un appartement. Voilà un vrai et bon défi. Merci Colette.