jeudi 26 septembre 2013

TOI, LE VELOURS DE MES RÊVES




a toi mon île, mon port, ma plage où je viens reposer, mon horizon, mon trait de lumière qui me guide la nuit, mon rayon, mon soleil, qui réchauffe mes jours, éclaire mon théâtre et chante mes chansons, ma merveilleuse, ma gamine, baby,



Le noir est ma maison. Dans le noir il n'y a pas de peur, pas d'horreur, pas de ténèbres. Dans le noir du velours il y a le théâtre qui surgit avec douceur dans un rayon de lumière. Une image alors commence à projeter un écran de la vie, on entend quelquefois des sons comme des notes de musique. Mais quelle est la différence entre un bruit et la musique! Les acteurs le savent. le metteur en scène le sait, l'éclairagiste le sait. Et le spectacle commence. Quelques jours pour atteindre l'inaccessible rêve, l'inaccessible étoile de ce moment furtif où finira la répétition, où le spectacle sera, où la question de Shakespeare "être ou ne pas être" résonnera encore, suspendra cet instant et tout sera fini. Jusqu'aux prochaines répétitions. Jusqu'à notre première le 5 octobre à termes, où la question reviendra: est-ce qu'on sera????
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"Kanumera mon amour, dans la distance qui nous sépare, le bruissement de l'eau, des feuilles de cocotier, m'a réveillé. Je me suis retrouvé les yeux ouverts à un endroit où je ne devais pas être. Quelque part dans la voie lactée, dans le blanc lumineux des nuages de Magellan, un endroit où je te cherchais, toi ma plage où je dormais. Là, dans la fureur de la vitesse de la lumière, tout est calme et volupté. Je me suis rendormi. Je me disais - voilà donc la maison qu'elle habite la nuit? Voilà le monde où elle va quand elle s'endort, quand je m'endors, et qu'ensemble nous partons vers nos milliers d'autres vies? - Je me disais que ce calme de l'espace autour de nous nous aidait à contempler nos vies, à les lire, à les comprendre, à les relire, à les écrire, à les rêver, à les projeter, à revenir en arrière, à repartir en avant, à fusionner mille fois encore et encore, et à vivre encore et encore tout ce qui n'est pas possible le jour, tout ce qu'on ne peut pas vivre le jour, tout ce qu'on nous interdit le jour, tout ce qui n'est pas dans la lumière du monde autour de nous, tout ce qui n'est pas autorisé dans cette société où nous sommes tricards!!! "


A toi à qui je parle, à toi à qui j'écris, si c'est ma cent cinquantième vie que je vis, je vois briller les six millions d'autres pas très loin,

A demain