Ma merveilleuse, ma plage, ma mer, ma vague, mon amour, mon
poisson, mon île, mon étoile, mon histoire, petite fleur, mon étincelle, garde
toute ta lumière vivante
Il y a des contes qu’on
murmure, qu’on ne dit pas plus fort qu’un chuchotement. On les dit du bout des lèvres parce que c'est de cette façon qu'ils sont vrais..
Voir, voir, voir, voir
encore avec mes yeux d’hier, et voir soudain avec ceux de demain. Voir comme si
je ne savais rien. Voir comme si je n’avais jamais vu. Voir avec les yeux d’un
jour, d’un an, voir et ne pas laisser mon esprit m’expliquer ce que je vois. Voir
comme on boit la première goutte d’eau après un long désert. Voir l’invisible
qu’elle froissait dans sa démarche et voir l’esprit qu’elle m’offrait dans sa
marche vers moi. Voir cette chaleur qu’elle irradiait tout autour d’elle, la
prendre et ne plus jamais vivre autre chose. Voir, voir, voir comme si je n’existais
plus. Alors j’ai vu grandir la réalité, son corps, tout proche, ses yeux tout
près, le sac lâché et j’ai compris le fond de l’océan, les hauteurs du cosmos,
la fulgurance de l’étoile, l’éternité de l’univers, la naissance et la mort, la
vie.
"Alors, tu vois ...
"Le fond, la surface, les traces, l'invisible.
"Le fossile, la sculpture, le portrait.
"Dessiner ce que j'ai vu. Te dessiner te peindre, t'éclairer, te voir, te voir.
"La nuit, la vague a sculpté le jour d'aujourd'hui.
"Depuis j'essaie de retrouver ce qu'il s'est vraiment passé ce jour-là, ce que j'ai vu. Ce qu'elle était. Mais je ne suis pas pressé de retrouver cet instant. Je cours après le prochain qui m'ouvrira à nouveau les yeux."
A toi à qui je parle, à toi à qui j'écris,
Le temps,
Qu'est-ce que le temps,
Qu'est-ce que tu vois,
Quand,
A demain