jeudi 22 août 2013

PAUSE A LA PLEINE LUNE - PLUIE, TEMPETE ET THEATRE

PLEINE LUNE

Hémisphère Nord, hémisphère Sud, la lune bascule sur le dos, mais le calendrier ne bouge pas. Quelques heures de décalage, c'est tout. Alors pourquoi serait-elle plus forte ici? Pourquoi cette impression que le corps va se prolonger en celui d'un loup? Qu'on ira danser nu dans la clarté éblouissante de cette nuit? Et puis la pluie se déchaine et le bruit annonciateur de la tempête nous conseille de rester sagement dans nos lits. Le vacarme de l'eau sur la tôle du toit me berce comme dans ma caravane. Caravane. Caravane. Caravane. Caravane ici?


JF ET PATCHOU

JF ET PATCHOU
Ecrire ce projet pour qu'il soit extrait de son île et porté sur le plateau du théâtre comme un bijou précieux, pour qu'il raconte une histoire plus universelle?

Donner ce projet aux Kuniés et tenter de réaliser quelque chose avec eux?
KANUMERA

KANUMERA

CHEMIN DE LA BAIE DES CRABES SOUS LA PLUIE
 Longue discussion hier.
MAISON

MAISON




Longue promenade, longue discussion, balade au milieu de la vie, pause spirituelle dans l'échange, moment de grâce quand il vient naturellement et que la conscience de l'instant s'élève au-delà du monde.






La vie ici pourrait ne plus avoir de fin.

Les suggestions autour de moi, les sous-entendus...
Mais nomade pour nomade, il me faudra toujours partir.
Quelque part une caravane attend son attelage, et moi mon lit dans cette caravane.
Et mon étoile juste au-dessus, juste à côté. Mon étoile que je rejoins, mon air, ma musique, ma vie, ma magicienne, ma tortue, mon aile, mon âme.
Le rapport avec le projet est profond. Etre de nulle part ne donne pas le droit de s'ingérer dans les histoires des proches. Hors ce projet pousse à dénonciation, à prendre parti, à se révolter, à lutter contre. La réponse s'imposait  seule bien avant.

Ecrire et ciseler un spectacle qui racontera sans nommer, sans identifier, sans provoquer nommément qui que ce soit.

Que les acteurs soient blancs ou noirs, l'histoire suivra son cours.
La pêche.
La tortue.
Nekotcheu.
Vaa Maa.

Kanumera.

La discussion sur la plage a repris avec les vagues, les mouettes, les tortues, les calamars, les buses et les martin-pêcheurs.

Parlons, parlons, parlons...

"Toi, je te regarde et je te tends la main. Tu m'invites à te suivre et nos deux mains tendues semblent se refléter dans un miroir. L'attraction est la plus forte. Elles se joignent et sans force et sans brutalité se referment chacune sur l'autre. L'équilibre est suspendu. Chacune s'interroge sur ce qu'il va se passer. Est-ce toi qui va m'attirer dans le nuage de ton océan? Est-ce moi qui vais t'attirer sur le rivage?
La réponse est sans importance, chaque main veut suivre l'autre. Alors, dans l'alternance douce d'un pas d'un côté, et puis d'un pas de l'autre, nous dansons sur la courbe infinie, la ligne fine de Kanumera, entre le sable et la vague, chemin naturel depuis 65 millions d'années, funambules inséparables, mains jointes dans une seule âme. Dansons, dansons, dansons..."




A toi à qui je parle, à toi à qui j'écris,


A demain