jeudi 6 mars 2014

ILS SONT ENTRES DANS PACAMAMBO

Oui, tu vois, ils sont entrés dans le monde invisible de Pacamambo. Tu vois mon île, ils ont surgi comme toi tu surgis sans prévenir, irruption magique, mon île volcanique, ils ont surgi dans le sable d'un tapis de toile écrue. Ils ont piétiné le sol de leurs pieds impatients. Ils ont strié l'air froid, parfois glacé de l'espace, pour y sculpter leurs traces et écrire avec leurs voix les premiers rayons de la nouvelle génération de créations à Conduite Intérieure. La génération des "Insoumises", la ballade offerte aux femmes libres, la chanson des guerrières, le parfum des orchidées sauvages, les femmes, la femme, femme. Oui la saison des femmes libres, libres. Oui, tu vois, bien sûr que tu vois, toi qui ne me quittes jamais, tu vois et tu entends. Les acteurs ont baptisé la nouvelle table de travail et le bonheur éclata. Que du bonheur. Bonheur des harmonies vocales, bonheur des harmonies des corps, bonheur des regards aiguisés et confiants, des yeux attentifs et des oreilles sensibles, bonheur de la fraicheur, de la naissance et de la renaissance. Il faut écrire aux acteurs pour leur dire tout ce bonheur. Oui, crois-tu qu'ils la liront cette lettre?



Oui, tu vois mon île, mon petit animal tortueux, mon secret, ma cité enfouie au plus profond de moi, dis-leur qu'ils étaient magnifiques et que tout resplendit autour d'eux quand ils "sont". Rappelle-leur d'écouter le silence et de laisser leurs magiques rayons embraser le plateau. Rappelle-leur que tout n'est que début et que le feu de leur impatience veille sur les prochains jours. Entre les lignes du poète ils écriront l'invisible épopée de leur propre vie, ils creuseront l'incontournable sillon de leur propre création. Clarice, Vanessa, Agnès, Nathan, Philippe, dis-leur, toi, mon île qu'ils peuvent être, et aller au-delà des mots, éclairer le coeur des ténèbres et rendre la lumière aux interrogations de la vie, puisque la vie c'est la mort et qu'ils l'ont embellie.