vendredi 5 novembre 2010

LE MEME SOIR A MASSAC







Le même soir, nous filions en vitesse Vanessa et moi jouer le Cabaret des Encantaires à Massac. Spectacle qui devait être suivi d'un Bal occitan avec nos amis Patou, Mireille, Anna-Sophie et Alain à l'accordéon.

Massac est une aventure hors-normes dans ce "Vivons le théâtre".

Depuis le début de ces résidences, la question qui est d'amener le théâtre là où il n'y en a pas a-t-elle une limite?

André, le maire doutait dans ce village de 28 habitants (à l'époque 22) de remplir une petite salle.

Une remise mise à disposition par Colette devait jouer le rôle de "théâtre".

La surprise bien sûr fût de voir ce théâtre de poche se remplir à chaque fois, chaque année.

Les spectacles s'y sont succédés et le succès grandissait. André est devenu un "expert" de théâtre et un indéfectible partisan de "Vivons le théâtre".


Dans les années qui arrivent pourtant une ombre vient obscurcir le ciel de Massac.

Cette remise ne sera plus à disposition de la mairie et où les spectacles pourront-ils avoir lieu?

Une question qui peut bien sûr trouver réponse dans les constructions de Massac, mais aussi peut-être dans les têtes des membres de la compagnie Conduite Intérieure.

L'HIRONDELLE LE SPECTACLE











Toujours inventive, l'adaptation de l'écriture de Henning Mankel donne à jouer aux enfants et à travailler sur soi.

Les enfants-acteurs et les conditions de travail réunissaient espace, histoire et imagination dans un contexte privilégié. Les plateaux, les costumes et le texte remanié, dans le rond du chapiteau, recadraient l'histoire de Hasse et de l'hirondelle avec de nouveaux visages, de nouvelles voix et de nouvelles énergies.

Suite à l'expérience de l'ïle des Pins, entendre et revoir toujours ces personnages est comme une infinie ritournelle qui joue comme une alarme, comme une légende, comme un mythe.

J'espère que les enfants de l'école de Vao, le CM2 de soeur Katalina, pourront voir les images de ce message et les emporter avec eux dans leur voyage en Nouvelle-Zélande.

LE CHANTIER ENFANTS-ACTEURS












C'est une aventure toujours grandissante. Des rencontres étaient programmées, une exceptionnelle proposition avait été faite à la troupe des enfants de Nîmes.
Rien de cela ne s'est passé comme prévu.
Des larmes et des décisions sèches et rédibitoires ont mis fin au projet de mélanger les enfants du canton et ceux du quartier du Chemin-Bas-d'Avignon à Nîmes. Fin donc aussi d'une aventure qui a rassemblé la compagnie autour de huit élèves de l'école Georges Bruguier.

Donc tout s'est retourné, tout s'est inversé et Vanessa a travaillé sur "L'hirondelle" avec le groupe du canton.

mercredi 20 octobre 2010

LA CIGALE ET TRIC O TRAC














Difficile de tenir un journal au jour le jour. Les horaires sont impitoyables. Mais la frénésie est source d'énergie. Les 8, 9 et 10 le public est là. Mouthoumet, (rétablis-toi vite Jeannot), Laroque, Albières. L'émission de télévision de Vinaver, Aux armes citoyens de Calaferte et Le regard de l'homme sombre de Ignacio Del Moral, trois représentations qui ont reçu un bel accueil du public. Registres différents, actrices et acteurs différents, les formes et mises en scène changent et l'écriture peut dérouler ses chemins, ses va-et-vient, son fleuve rapide ou lent.

Le lundi qui a suivi ce "marathon" le chantier Acteurs a ouvert la porte du chapiteau.
Espace, corps et regards dans l'espace. Quelques mots!

C'est toujours émouvant de participer à l'alchimie du groupe qui se forme. L'intelligance de chacun participe à l'intelligence de ce groupe. De cette belle aventurière dépend la réussite du projet. Confiance, disponibilité, détente, confort, et l'invention est au RV.

Ils sont beaux. Le spectacle a déjà commencé.




Le choix est fait à la fin de la semaine.



Shakespeare: La nuit des Rois.


Le chantier scéno nous a rejoint.


Lectures, analyses, questions, notes, dramaturgie et mouvements.



Qu'est-ce que c'est un personnage de théâtre?


Depuis lundi 18 les lectures ont laissé place aux entrées, aux sorties, aux "portes" qui s'ouvrent et se referment.


Le petit chapiteau monté à l'intérieur du grand prend sa fonction. Il forme ses couloirs, il ouvre les entrées et referme les sorties. Il organise. Samedi, une synthèse avec le Chantier scéno et on passe à la réalisation.


Et par-dessus tout ça, Conduite a créé "La Stupidité".

Quel morceau. Un beau morceau. Mais c'est une autre histoire.


Et dimanche à Talayran, L'émission de télévision ... une bonne représentation, un public populaire venu avec l'envie de parler au spectacle, de lui parler comme au "poste"!
Mais au théâtre, seul le poète répond. Ils ont été surpris, mais agréablement.


A demain.


Et vous que faites-vous? Jean-François, Patchou, John, Mado, Inès, Lalie, Guillaume?
Je vous embrasse.

mercredi 6 octobre 2010

ALICE














Il y a de ces choses qui se créent auxquelles les mots rechignent à donner de l'image. Qu'est-ce qu'on a fait?
C'est quoi cette chose qui prend tant d'espace ou de place et qui se love et s'enroule autour des yeux et du coeur.

Alice a ce goût de l'universelle phrase qui résume une vie.



Une vraie création que le poète a fait naître un jour dans l'âme d'un lecteur.

Un chant parmi les chants. De ceux que tous ceux qui l'entendent diront unanimement "Les mêmes mots". C'est beau.



Oui Alice c'est beau.



Le texte.





Magnifique.





Les acteurs.




Magnifiques.





La lumière.






Magnifique.







La scéno.







Magnifique.






Les costumes.






Magnifiques.






Qu'est-ce que c'est un spectacle réussi? Cette sensation infime d'avoir de façon éphémère atteint l'invisible, l'indicible, l'incroyable. Et qui s'échappe aussitôt.
Cette seconde déjà passée où la communion qui unissait tous les spectateurs, les acteurs, les techniciens, où tous ont respiré à la même allure et soupiré au même instant, quand le noir les engloutit dans le velours du chapiteau.




Oui Alice. La sensation première d'avoir offert une âme à tous ceux qui ne croyaient plus en l'homme.



Du grand théâtre à la hauteur des artistes artisans qui l'ont confectionné avec les mains fines du cosmos et la grandeur d'une humanité qui se regarde à travers ses enfants.