vendredi 21 août 2015

LAST DAY IN ISLE OF PINES



 Ma tortue, je guette ta petite gueule d'amour au-dessus de la vague.

Viens me chercher. Je rêve de sauter sur ton dos, et de me laisser engloutir par un autre monde. Celui-là m'insupporte. Tu peux courir aussi loin que la planète te retient, les hommes sont les mêmes partout. Guère de surprises. Heureuses, je veux dire.



 En Kunié, tout ce barda accroché à ce cocotier vaincu signifie, j'habite là. Oui, pourquoi pas. C'est une des possibilités.
Comme le dit Paul qui vient me chercher tous les jours pour m'emmener vers la salle des ateliers " il y a du boulot".




 Aujourd'hui je squatte internet quelques minutes. Dernières lumières du Set-sun ce soir. Dernières paroles d'une chanson, et quelques pas de mes élèves autour d'un essai.


Ma tortue, mon gecko rieur, ma comète enflammée, ma musique, ma fontaine, hier soir sur la route à la nuit j'ai croisé une chouette qui volait à ma hauteur. Elle m'a bien regardé de ses grands yeux ronds. Je lui ai crié:  "Tiens, tu es là, tant mieux, maintenant je sais où je vais. Tu vois j'ai besoin que tu me montres la direction."


 La baie de Kuto, majestueuse dans ses dimensions. Elle confirme que l'appel de l'horizon engendre la méfiance envers ceux qui repartent. Les ceux de passage...



"Tu reviens quand, Christian?"


Je serai là. A demain...