vendredi 23 août 2013

L'OCEANIE, LE MONDE DES ÎLES - MON ÎLE

Mon île, ma musique, ma chanson, mon air, ma merveilleuse, mon épaule, ma peau, mon souffle, ma phrase, ma tortue, mes ailes, mon étincelle.




Au loin, trés loin, sur l'océan Pacifique, il y a quelque part un point minuscule qui est une île où des peuples se sont installés longtemps avant que nous ayons, nous, conscience d'être. Ils ont bâtis des maisons et créé des familles, des clans, des tribus. L'Océanie est le monde qui rassemble ces îles et surtout les peuples qui vivent sur ces îles.





L'idée de la vie et de la mort a créé des rites, des habitudes de vie, des croyances.



Pourtant, comme partout ailleurs, des femmes seules, des hommes seuls, méditent sur leur existence, sur leur histoire, et sur leurs convictions intimes.

 A toi à qui je parle, je tends la main pour partager ces questions qu'ils se posent. Parce que ce sont les mêmes que nous nous posons.

Dans un immense effort de clairvoyance sur eux-mêmes, ils ont pris le risque de vivre comme ils l'entendent. Sont-ils victimes d'avoir conscience de ce qu'ils font?

"j'ai dit oui à tout ça, et te tenant par la main, j'ai suivi le sentier qui part de la case jusqu'à l'Océan. Nous nous sommes assis ensemble sur le bord du rivage et nous avons regardé loin, presque jusqu'à l'horizon. Nos regards parallèles
mais unis, se concentraient sur la vie que nous savons immense dans cette eau.

Je vois dans ces rayons lumineux qui se croisent dans tous les sens, la beauté de ton silence. Je vois les ondes de tes pensées qui convergent vers nous. Je vois nos coeurs  battre au même rythme, et  l'instant précieux où nos esprits se rencontrent. Je vois que le soleil te réveille quand la nuit tombe sur moi. Je vois la pluie envelopper l'île quand les nuages se dispersent au-dessus de toi. J'entends les mots, les phrases, les murmures et je leur réponds. Je murmure à mon tour. J'attends. Tu attends. Sommes-nous si loin, nous qui sommes si proches? Sommes-nous séparés, nous qui sommes collés l'un à l'autre, par une force invisible, mais que nous convoquons? Sommes-nous impuissants devant nous-mêmes?

Nous avons, jour après jour, tissé un monde de repères autour de nous.  Nous avons dit oui à ça, non à ça. Nous sommes animés par une volonté et une foi invincible. Nous sommes. Nous sommes.

Nous sommes nous mêmes l'origine d'un peuple qui naît.

Lentement, sur le bord de la vague qui fouette la roche grise, nous avançons ensemble. Plus rien ne pourra jamais nous séparer."









A toi à qui je parle, à toi à qui j'écris,

A demain