dimanche 5 septembre 2010

BRADER SES DEMONS





Les rencontres continuent même si elles se font lentement. La réunion programmée jeudi soir par John m'a permis de faire la connaissance d'Angèle. Jeune, déjà dans un flux proche du théâtre et en plus elle écrit. Comme dans les Corbières, sur l'île des pins les habitants découvrent que ce sont toujours les mêmes qu'ils rencontrent aux réunions. Curiosité, sens de l'opportunité, saisir les occasions, imaginer l'utilité pour Kunie, adapter les propositions faites ... Toujours les mêmes qui sont là. Ces deux trois jours m'ont permis d'assister à au moins deux réunions importantes. Sur le théâtre et sur la langue.

Avant d'aller plus loin, il faut imaginer que l'obstacle principal à toute initiative, c'est la réalité de l'île. Il faut venir sur l'île. En bateau ou en avion. Et ça coûte cher. Seuls les résidents qui peuvent présenter une carte de résident ont droit à une réduction. Les kuniés qui habitent et travaillent sur Nouméa (par exemple) et n'ont plus d'adresse sur Kunie ne pourront prétendre à cette réduction.

Si l'on imagine que l'école primaire met en place une classe PAC, le budget pour l'intervenant sera "amputé" du coût des déplacements. Déjà que ces budgets sont étriqués, à l'arrivée il ne reste plus grand-chose pour le salaire du comédien. Cette situation est un véritable problème.

Mais bien sûr les kuniés y sont habitués. Ils ont l'habitude de gérer cette particularité. Le théâtre de l'Ile qui est la scène conventionnée à Nouméa, structure bien française a une chargée de mission attachée aux relations avec les établissements scolaires. Il y a aussi une DAC comme une Drac qui donne des agréments aux intervenants. Mais les îles qui sont autour de la Grande Terre vivent avec ce handicap du coût de l'avion ou du bateau.
Alors comment imaginer la suite. Que feraient les responsables s'il y avait une véritable demande venant des établissements scolaires et des habitants? A mon avis sous une pression représentative, ils trouveraient des solutions. Peut-être n'ont-ils jamais imaginé qu'il pourrait y avoir une telle demande!!!
Après mon départ si l'école a envie de mettre en place une activité théâtre, quelles possibilités auront-ils? Quelles aides et de qui?
Question.

Quant à "brader ses démons" j'y reviendrai demain.