dimanche 14 septembre 2014

MÊME LOIN, MÊME SI LOIN, MÊME LONGTEMPS...

 Les îles regardent arriver les bateaux. Elles s'approchent. Elles frôlent de leurs ailes les passagers éphémères, en choisissent un, et le marquent pour la vie. Puis le bateau s'en va et l'île s'éloigne, et avec elle le passager transi. Nous reverrons-nous, dis? Nous reverrons-nous?


 "Oui, mon beau gitan, nous repartirons bientôt pour ce voyage que nous nous sommes promis. Un départ en voiture, puis une piste à pieds, puis l'eau et les courants, enfin l'amour sur la baie de Ouaméo. Regarde comme elle brille dans le soleil couchant. Ce soleil qui emporte avec lui tout le bien de la journée."


 "Comme ton souffle me manque, comme ta respiration me manque, mon île, quand les bateaux t'emportent aussi loin. Je t'attends en regardant la ligne rouge de l'horizon."



"Moi aussi je t'attends, my Pépita! J'ai fait un feu pour toi!"


J'ai fait un rêve. J'ai fait ce rêve, de ce que sera demain. Comme lundi je dis lundi, je dis bonjour lundi, je dis mardi, je dis le jour, je dis bonjour à tous les demains qui m'apportent ce rêve où tu es là, mon île, tout près de moi, comme l'insolente lumière de la vie. A demain.