jeudi 12 septembre 2013

CHANTIERS ACTEURS - EVOLUTION

Ma merveilleuse, ma Maison de mon âme,  ma plage, mon funambule, ma courbe sinueuse entre la vague et l'eau, mon air, ma musique, ma muse, mon île, mon épaule, mon étoile, à toi à qui je parle,






Eclairer la lecture, s'immerger dans l'écriture, courir après le sens, se débarrasser des réflexes visionnaires,  imaginer, plus tard, imaginer, laisser venir, tenter l'aventure de ne pas comprendre tout de suite, de ne pas se contenter de ce que disent les mots puis les phrases, laisser le champ libre à l'intelligence, la laisser vadrouiller seule, et la combler des cadeaux que lui offre le plateau, la scène, le hors-scène, le ciel du chapiteau, le noir, la lumière, le son, les voix.





Résumer l'histoire des chantiers-acteurs de Vivons le Théâtre est impossible. Ils sont passés de propositions de création avec 30 personnes, à des collaborations et des initiatives de formation complémentaires. Et puis les groupes de participants changeant tous les ans, les propositions se sont recentrées sur la création et 
 les distributions mixtes, l'écriture et l'écriture scénographique, la chorégraphie.





"La Vraie Vie est Ailleurs", et "Ma Famille", les deux créations des deux dernières années, ont consolidé ce parti pris. Ce sont maintenant deux spectacles qui tournent, associés à l'écriture, la
 recherche et la découverte d'un auteur.








RESISTANCE(S)

Comme l'histoire de cette jeune femme du Clan Pêcheur que nous raconte les kanaks depuis quelques jours, nous partons dans ce chantier cette année à la recherche des êtres humains qui tentent de résister à l'oppression sous toutes ses formes - quotidiennes, familiales, religieuses, communautaires, sociales, raciales, gouvernementales, sexistes, patriarcales, matriarcales - .


L'itinérance de ce chantier brise la routine de Vivons le Théâtre et le confort du petit groupe en création. L'itinérance est elle aussi une façon de combattre les privilèges et d'affronter l'inconnu, le nouveau, les nouvelles relations humaines, la rencontre, les rencontres.
 "Où se logent les nerfs qui m'envoient des décharges de chevrotine dans le ventre, dans les tripes? Accrochés l'un à l'autre par les fils des comètes, nous nous parlons sans arrêt de l'instant, de ce qu'il est, de ce qu'il pourrait être, puis du prochain, de ce qu'il sera, de ce qu'il pourrait être, et de ce que nous sommes, ce que nous sommes qui fabrique l'impossible rêve. Impossible rêve d'où émerge la magie, l'inaccessible étoile où brille le secret, le merveilleux nuage où dort, lové comme un doux coquillage, l'amour qui nous unit. Car nous sommes unis, nous qui semblons si loin.
Oui nous sommes ensemble nous qui semblons séparés. Nous respirons le même air nous qui logeons sous des cieux éloignés. Nous chantons la même chanson nous qui dormons quand l'autre se lève. Parce que sans cesse le murmure qui nous habite roule vers l'âme soeur, le coeur vivant de l'autre, le sang gonflé de l'autre. Sans cesse l'invisible lien qui nous relie, vibre et parle, parle, parle, et nos oreilles sensibles écoutent, écoutent, écoutent. Et nos deux êtres ensemble construisent leur histoire, et avancent, avancent, avancent."

A toi à qui je parle, à toi à qui j'écris, viens, une lumière secrète éclaire le chemin que nous prenons,

A demain